Violences policières, généalogie d’une violence d’État
Michel Kokoreff
Violences policières : un déni au cœur de l’État français.
Jamais depuis un demi-siècle la France n’a connu une telle escalade de violences des forces de l’ordre alors que les dirigeants politiques s’enferment dans le déni. Preuve en est la Loi sur la sécurité globale et son décrié article 24.
Michel Kokoreff propose dans cet ouvrage une généalogie des violences policières qui s’inscrivent dans l’héritage colonial, se prolongent en 68 et dans la gestion policière des quartiers populaires aujourd’hui. Il montre comment ces violences sont ancrées au cœur de l’État français.
Contre les théories de la « bavure » et de la « faute d’un ou de quelques individus », il démontre que les violences sont constitutives du fonctionnement de la police française. Il analyse les logiques qui les sous-tendent : militarisation de la police, volonté politique de neutraliser toute forme de contestation, mutation du syndicalisme policier, autonomie de la base policière qui impose ses pratiques à la hiérarchie, sentiment d’impunité.