Epopée fantastique aux côtés des migrants d’Amérique centrale
 
« Depuis 2015, date à laquelle j’ai commencé le projet, j’ai rencontré des migrants à différentes étapes de leur périple, j’ai voyagé avec eux dans le train qu’ils appellent la Bête, j’ai interviewé des tueurs à gages (sicarios) et des passeurs(coyotes). J’ai aussi fait des recherches sur les paysages et l’iconographie afin de présenter le décor de cette aventure, leMexique, comme le pays fascinant, immense et extrême qu’il est. »
Cristina De Middel présente la route migratoire qui traverse le Mexique comme un voyage héroïque : sans renier la violence et les dangers qu’affrontent les migrants, elle construit une épopée sublime renversant les stéréotypes. Associant ses images mises en scène teintées de réalisme magique avec des photos d’archives et des objets trouvés dans le désert, elle interroge la relation ambiguë que la photographie entretient avec la vérité.
Les témoignages d’Elad, parti du Cameroun, de Noémie, originaire d’Haïti, ou de Lirian et Yariel venus de Cuba incarnent avec force la diversité de ces parcours convergeant tous vers la fontière Mexique-Etats-Unis. L’entretien de Jacques-André Istel, étonnant maire de Felicity , lieu-dit proche de la frontière autoproclamé centre du Monde par sonfondateur ou le merveilleux texte du journaliste mexicain Pedro Anza «Trouver le centre» font résonner les images de Cristina De Middel.