No Man’s Land
Larry Towell
La Palestine. Gaza. Un pays de fracas et de larmes, de pierres et de sable, de désastre et de hontes. C’est ce rectangle de terre à l’avenir incertain que Larry Towell, ce Canadien qui déteste voyager, a décidé de montrer. Car il n’est pas conforme Larry Towell. Pas conforme au point que, sur sa carte de presse, on lit seulement « Human Being ». Ce qu’il est, à n’en pas douter. De page en page, vous voyez ces enfants qui ont la main lourde d’avoir lancé plus de pierres que de ballons, ces regards affolés d’angoisse, ces images aux plans contrariés comme si les gravats et les éboulis gênaient la progression de l’œil dans ces ruelles aux maisons dévastées. Larry montre tout cela. À Gaza et ailleurs. Un devoir de mémoire. C’est une chanson, dit Mahmoud. C’est la chanson triste de la fin d’un monde, un hommage à l’agonie des hommes.