Photographie, arme de classe
Photographie sociale et documentaire en France, 1928-1936
Ouvrage dirigé par Damarice Amao, Florian Ebner et Christian Joschke, en coédition avec le Centre Pompidou
Voici la première grande synthèse sur la photographie ouvrière. Elle réunit les travaux d’immenses photographes comme Jacques-André Boiffard, Chim, André Kertész, Germaine Krull, René Zuber, Eli Lotar, Willy Ronis ou encore Henri Cartier-Bresson aux côtés de photos d’anonymes qui dénoncent, commentent et racontent les années 1928 à 1936 en France.
Les photographes professionnels, membres de l’association des écrivains et artistes révolutionnaires (A.E.A.R.) décident de former les ouvriers à utiliser la photographie pour prendre la parole sur leur quotidien, leurs conditions de vie et de travail, refusant de servir de sujet aux journalistes des classes bourgeoises.
De nombreux documents – photomontages, magazines illustrés – font redécouvrir les usages militants de la photographie. Stigmate du capitalisme, pavé des rues et corps du travailleur, mouvements des masses et germes visibles des utopies sociales sont documentés ici dressant le tableau de l’engagement politique des photographes de l’entre-deux-guerres.